L’étude des mauvaises herbes, la malherbologie, est une science inventée au milieu du XIXème siècle par James Buckman, pharmacien chimiste anglais et Thilo Irmisch, botaniste allemand. Pour la première fois, la morphologie des mauvaises herbes était décrite. Toutefois, aujourd’hui, l’approche a évolué et elle permet de distinguer les herbes amies des herbes indésirables.
Les bonnes “mauvaises” herbes
Certaines “mauvaises” herbes participent à la préservation de la biodiversité en servant de gîte à la faune utile comme les insectes pollinisateurs qui peuvent se nourrir du nectar de celles qui fleurissent tôt en fin d’hiver ; d’autres nourrissent les oiseaux avec les graines ou baies qu’elles produisent et certaines enfin doivent leur existence uniquement à des mauvaises herbes bien précises :
- plantes qui attirent les insectes pollinisateurs : marjolaine, origan, pissenlit, berce, chicorée sauvage, bardane, lierre, eupatoire, lamier, bourdaine…
- plantes qui attirent les insectes auxiliaires : centaurée, fenouil, ortie, lierre, pâquerette…
- plantes nourrissant les oiseaux : sureau, lierre, graminées, lierre, aubépine, renouée, plantain…
- plantes insecticides : tanaisie, fougère aigle…
- plantes servant à des préparations soignant d’autres plantes : consoude, orties, soucis…
- plantes bonifiant le sol : rumex, trèfle, fabacées…
- plantes médicinales qui soignent : sauge, bouillon blanc, bleuet, chélidoine…
- plantes ornementales qui sont jolies : pavot, bleuet, campanule, nigelle, pied d’alouette, scabieuse, lierre…
- plantes comestibles : pissenlit, cardamine, ail des ours, fenouil, pourpier, ortie, jeunes feuilles de pâquerettes…
Les mauvaises herbes à surveiller
Certaines mauvaises herbes sont à craindre du fait de leur caractère expansif ; elles sont donc à éliminer dès qu’elles pointent le moindre bout de tige : oxalis, chiendent, armoise, bardane…
Surveillez aussi celles qui se développent plus vite qu’il ne vous faudra de temps pour programmer leur désherbage : chardon, renoncule rampante, prêle, liseron, ronce, sans oublier l’ambroisie qui, en plus, est extrêmement allergisante ou le datura et la brione dioïque particulièrement vénéneuses.